Méthodes de recueil de données et méthodologie de l’étude de cas 

22 février 2024
MSHE
Salle 003


Dans le cadre de l’axe 1 du Laboratoire de Psychologie, trois communications sont présentées.


Néoténie et maladie somatique

Intervention de Romuald Jean-Dit-Pannel en collaboration avec Delphine Peyrat-Apicella, Agathe Lainé, Margault Bouteloup et Magalie Bonnet

Argument

Dans sa période périnatale, tout sujet humain a été absolument dépendant d’un environnement soignant. La maladie somatique grave et chronique, ainsi que ses traitements au long cours, réactualise des éprouvés primitifs de ce développement initial. À partir d’un cas clinique questionnant de multiples effractions et des recherches d’enveloppes, nous avons particulièrement développé le concept de néoténie, par ses résonances pratico-théoriques.”


Méthodologie de l’étude de cas à travers une recherche doctorale : clinique de l’exil au sein d’une association humanitaire.

Intervention de Chantal Harb, Docteurr en Psychologie clinique (thèse sous la direction A. Sanahuja)

Argument

A partir d’une pratique bénévole (en tant que psychologue clinicienne) au sein d’une association humanitaire, nous questionnerons dans cette communication le cadre d’une recherche doctorale, la posture du psychologue-chercheur auprès d’un public de migrants et la méthodologie de l’étude de cas. 

L’étude de cas, en appui sur l’observation clinique, montre sa pertinence dans cette clinique à mains nues, au cœur de l’urgence, et permet d’explorer un champ peu investigué, auprès de  populations invisibilisées (clinique de l’exil, de l’urgence et de la précarité).

La thèse soutenue fin 2022 aborde les processus psychiques spécifiques aux personnes en exil et en situation de grande précarité. Les résultats qui ont permis d’identifier des symptômes comme une position mélancolique et des désorganisations somatiques chez les sujets ont permis par ailleurs de définir les contours d’une pratique de psychologue étayante pour les sujets dans cette clinique de l’urgence. Réussir à amorcer un lien avec les personnes et favoriser les processus de symbolisation figés sont des objectifs premiers pour permettre un écart favorable à la mise en mots des éléments traumatiques pour ces sujets allophones.

La seconde étape de cette recherche est en cours de construction. Elle vise à inscrire le projet dans une collaboration CNRS-Université, pluridisciplinaires et inter-laboratoires, porté par une recherche-action au sein d’associations humanitaires. La mise en place de nouveaux dispositifs de recherche est envisagée (utilisation d’outils projectifs, groupes à médiation, étude de plusieurs cohortes, en bras parallèles à début différé …), afin de pousser plus avant les résultats dégagés lors du doctorat.