Soutenance de thèse de Mélissa Berthelemy

6 décembre 2024
14h
UFR SLHS
Salon Préclin

Soutenance de thèse de doctorat en psychologie clinique et psychopathologique : Étude de l’ambiance familiale incestuelle chez les enfants présentant des comportements sexuels problématiques : intérêt d’une clinique évaluative

Sous la direction d’André Mariage, professeur émérite de psychopathologie et d’Alexandra Vidal-Bernard, Maître de conférences en psychologie clinique et psychopathologie.

Résumé de la thèse

Les comportements sexuels problématiques chez les enfants de moins de 12 ans sont loin d’être rares et peuvent aboutir à des situations d’abus sexuels entre enfants pouvant provoquer des conséquences importantes du point de vue psychotraumatique. En France, bien que leur prévalence reste difficile à établir, ils sont pourtant bien connus des institutions qui accueillent des enfants. Les recherches sur le sujet ont eu principalement lieu outre-manche et au sein d’un registre cognitivo-comportemental. Un nouveau facteur de risque supposé comme étant particulièrement important quant à l’avènement de cette problématique chez l’enfant commence à être étudié au niveau international, il s’agit de la notion de « transgression des frontières interpersonnelles ». En France et dans un registre psychodynamique, nous préférons parler d’environnement familial incestuel ou « d’ambiance incestuelle ». Ce travail de recherche a eu pour objectif d’investiguer la présence de ce fonctionnement familial auprès de familles dont les enfants présentent des agirs sexuels et si sa présence et son niveau de gravité pouvait être mis en lien avec l’intensité où la fréquence des comportements sexuels problématiques repérés chez ces enfants. La méthodologie utilisée a été principalement projective dans une perspective individuelle (Rorschach, TAT, Test de l’arbre malade) et familiale (Génographie et spatiographie projective familiale), expérimentée à partir d’études de cas approfondies. Les premiers résultats confirment l’hypothèse de la présence de l’ambiance incestuelle, avec des niveaux de gravité différents suivant les contextes cliniques. La thèse propose une grille d’évaluation spécifique de l’ambiance incestuelle familiale à partir de l’épreuve de spatiographie projective familiale (Cuynet, 2017, ou « dessin de la maison de rêve) permettant d’accéder à la notion de niveaux de gravité, et le concept de l’ambiance incestuelle est revisité pour en apporter des éléments nouveaux ou bien approfondis.

Composition du jury

• Mme Sanahuja Almudena – Professeure de psychologie clinique et psychopathologie, Université de Franche-Comté, Présidente

• M. Vavassori David – Professeur en psychologie clinique et psychopathologie psychanalytique, Université Toulouse 2 Jean-Jaurès, Rapporteur

• M. Raoult Patrick-Ange – Professeur de psychopathologie, Université Catholique de Lyon, Rapporteur

• Mme Bonnet-Llompart Magalie – Professeure de psychologie clinique et psychopathologie, Université de Franche-Comté, Invitée

• M. Mariage André – Professeur émérite de psychologie clinique et psychopathologie, Université de Franche-Comté, Directeur de thèse

• Mme Vidal-Bernard Alexandra – Maître de conférences, Université de Franche-Comté, Codirectrice de thèse

• M. Cuynet Patrice – Professeur émérite de psychologie clinique psychopathologie, Université de Franche-Comté, Invité

• Mme Daignault Isabelle – Professeure agrégée à l’école de criminologie, Université de Montréal, Examinatrice