Responsable : Alexandra Bernard
Cette équipe est composée de chercheur·es d’orientations psychodynamiques et psychanalytiques ouverts aux complémentarités de lecture et d’analyse. Réunis autour de l’étude des problématiques centrées sur la confrontation entre « intersubjectivité et corps » dans leurs dimensions individuelles groupales, familiales et institutionnelles, les membres effectuent leurs recherches selon les méthodes propres à la psychologie clinique, à la psychopathologie et à la psychanalyse. Les recherches développées peuvent être d’ordre qualitatif (études de cas, méthode de l’observation clinique) et/ou quantitatif (cohortes importantes de sujets, jusqu’à 500). Ces recherches peuvent être ponctuelles ou longitudinales (avec possibilité d’évaluation des dispositifs et des prises en charge). Celles-ci peuvent être réalisées en interdisciplinarité et transdisciplinarité, en collaboration avec d’autres champs disciplinaires tels que la sociologie, la philosophie, l’économie de la santé, les sciences juridiques, la santé, etc.
Les objectifs de recherche de l’équipe sont dirigés vers le développement des modèles de compréhension contemporains des fonctionnements intra, inter et transpsychique en contexte divers, psychopathologiques ou non, en adéquation aux réalités sociales actuelles (ex: vieillissement, violences faites aux femmes, comportements sexuels problématiques de l’enfant, obésité, somatisations, père, genre, etc.) L’originalité de l’équipe est de proposer un élargissement de l’angle de vue des problématiques par une analyse systématique par emboîtement de la vie psychique individuelle et groupale (familiale et institutionnelle), grâce à son expertise dans l’analyse des fonctionnements psychiques à différents niveaux (étude des enjeux inconscients intra, inter et transgénérationnels, des processus défensifs et psychopathologiques). Elle travaille sur le développement d’outils d’aide à l’évaluation clinique, projective et non-projective (échelles), dans les dimensions individuelle, parentale, couplale, familiale, groupale, groupale institutionnelle, lui permettant d’observer les facteurs de risques, de vulnérabilités d’une population donnée et ses ressources, pour mieux argumenter la proposition de création, d’expérimentation de dispositifs adaptés aux besoins spécifiques identifiés des problématiques étudiées.
Plus précisément, notre travail se décline en trois grandes lignes directrices.
1. Liens et transmissions à tous les âges de la vie: enjeux individuels, familiaux, groupaux et
institutionnels
Cette ligne directrice porte son intérêt sur l’étude de la vie psychique individuelle et groupale, et de leur influence mutuelle dans différents contextes et dans différents âges de la vie (de la conception, à la grossesse, de la naissance au développement du bébé, de l’enfant, du pubertaire, au vieillissement et au sujet confronté à sa mort) avec leurs potentiels traumatiques. Grâce au champ d’expertise de l’équipe de psychologie clinique dans le domaine de l’étude de la qualité du lien, l’analyse du fonctionnement familial et groupal, il s’agira d’étudier le sujet à partir de ce triptyque, afin de mieux cerner les origines de son fonctionnement intrapsychique et apporter des hypothèses de compréhension de sa problématique prenant en compte son environnement familial (fonctionnement conscient et inconscient) ainsi que l’environnement professionnel amené à le prendre en charge (abord contre- transférentiel). Sont étudiés également les conséquences et les répercussions sur la vie psychique et les liens intersubjectifs. Pour ce faire, l’équipe utilise et développe des outils d’évaluations cliniques, permettant d’étudier la vie psychique à ces différents niveaux, et de mieux répondre aux besoins des problématiques actuelles et des professionnels.
2. Lien corps et psyché: atteintes somatiques et agirs
Cette ligne directrice s’intéresse au lien entre les manifestations du corps et la vie psychique de nature individuelle ou groupale (familiale et institutionnelle) en contextes divers, traumatiques, psychopathologiques ou non (différents âges de la vie). L’équipe étudie le rapport entre psychismes individuels et groupaux et manifestations intériorisées (ex : maladies graves tels que cancers, maladies rénales chroniques, les manifestations somatiques et/ou psychosomatiques du bébé, l’étude du symptôme de l’obésité et de l’anorexie chez un membre du groupe famille, etc.) ou manifestations extériorisées (clinique des agirs, ex : violences conjugales, violences sexuelles, agirs sexuels de l’enfant, ruptures des liens en clinique du placement familial, ou bien étude des agirs des professionnels, etc.). Les recherches portent également sur l’analyse et l’identification des facteurs de risques ainsi que les leviers (évaluation des ressources à différents niveaux), permettant d’orienter, d’adapter les réponses thérapeutiques ainsi que de mieux prévenir et de gérer les difficultés en lien avec ces problématiques.
3. Le travail du vieillir
Cette ligne directrice, vise à comprendre et à évaluer les répercussions intrapsychiques et
intersubjectives du vieillissement normal et pathologique (de la maladie d’Alzheimer et des troubles
apparentés plus précisément). Lors de la vieillesse, les investissements narcissiques et objectaux sont remis
en question entraînant des perturbations psychologiques qui vont déstabiliser le sentiment d’identité du
sujet âgé, mais aussi, l’homéostasie couplale et familiale. Comme les autres thèmes de cette équipe, la
question des liens (intersubjectifs et d’attachement) y apparaît centrale pour comprendre ce qui se joue
dans la relation entre un sujet âgé et son entourage (familial et/ou professionnel). Ces connaissances sur
les enjeux relationnels de la vieillesse conduisent l’équipe à proposer, créer et évaluer des dispositifs
d’accompagnement à destination du sujet âgé (à domicile ou en Ehpad) et/ou de sa famille (aidants
familiaux) et/ou des professionnels de la gériatrie.