23 novembre 2023
14h-17h
Salle K20
Dans le cadre de l’axe 2 (Famille, éducation, transmission aux âges de la vie) du Laboratoire de Psychologie, quatre communications sont présentées.
Parcours & travaux
Edwige Ducreux
Cette présentation conduira Edwige à revenir sur son parcours recherche et sur ses travaux/projets, notamment en lien avec la protection de l’enfance.
Agitations tourbillonnantes chez l’enfant placé : errances et pérégrinations
Romuald Jean-Dit-Pannel, Laura Robert, Célia Peterson
Dans la clinique de l’enfant placé, il n’est pas rare que l’enfant soit perçu comme un « tourbillon épuisant » (Bonneville-Baruchel, 2015, p. 24 ; Buisson, 2013, p. 42 ; Cruveiller et al., 2018). L’agitation de l’enfant en situation de placement est à penser de façon processuelle. Trop souvent pensé comme délétère, à contrer, en famille, ici d’accueil, en institution, à l’école, en psychothérapie. Elle est à panser, à accompagner, pour, surtout, en éviter les ruptures délétères qui ne feraient qu’accentuer, renforcer, voire rigidifier ces agitations tourbillonnantes.
La parentalité d’accueil, des liens aux modes de suppléance en famille d’accueil
Nathalie Chapon
Vivre au sein d’une famille qui n’est pas la sienne, partager avec elle la vie de tous les jours, fonctionner comme une famille et faire famille alors qu’une décision administrative ou judiciaire est à l’initiative de cette nouvelle vie, est une expérience hors du commun pour les enfants confiés. Que signifie faire famille pour ces enfants ? Quelles sont les différentes configurations familiales d’accueil ou dit autrement quels sont les modes de suppléance possible au sein des familles d’accueil ? Quels sont les liens affectifs et les filiations possibles dans ces configurations familiales d’accueil ? Pour répondre à ces questions, les concepts de parentalité d’accueil et de suppléance seront interrogés.
Élaboration psychique et attachement, des facteurs de protection pour l’adulte, placé enfant
Célia Peterson et Rose-Angélique Belot
Un placement en famille d’accueil ne peut être sans incidence sur le développement de l’enfant, sur ses modalités d’attachement et sur son devenir adulte. L’adolescence des enfants placés est toujours « à risque ». En effet, les études montrent que 4 personnes qui ont vécu un placement sur 10 (adolescents et jeunes adultes) présentent des troubles psychiques et/ou comportementaux (Dumaret et al., 2011). En outre, 48.6% des personnes accueillies en protection de l’enfance présentent à minima un problème sur le plan de la santé mentale (Bronsard, 2012). Malgré l’importance des risques tangibles et avérés de la population des enfants placés, il existe des personnes qui arrivent à se développer de façon harmonieuse. Quelles sont les conditions qui créent de telles disparités entre les personnes ? De quelle manière ont-ils été pris en charge ? Quels facteurs de protection sont mis en place, afin que ces personnes se développent de façon harmonieuse ? Cette recherche a pour objectif d’appréhender les facteurs (de vulnérabilité et de protection), en cas de placement, qui favorisent un développement harmonieux. Un autre objectif vise à comprendre la qualité du lien entre la famille d’accueil et l’enfant placé et s’il existe des points incontournables qui permettent la conquête de la sécurité de l’attachement et/ou les capacités d’élaborer psychiquement tout type d’expérience.